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aliochaverkiev

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

 

1 - (30-10-2018)

Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur. Mon incompréhension du discours dominant provient de ce fait : le plus grand nombre, en abrégé le PGN éprouve la foi du second type. Foi en Dieu (en tant que représentation extérieure à soi), foi en un homme considéré comme illustre (détenteur d'un savoir par exemple), foi en une femme...ou foi dans n'importe quel mythe, profane ou sacré.

Ici par exemple il y a des personnes qui ont foi en Dieu bien sûr mais aussi des personnes qui ont foi en Spinoza (Spinoza a dit), en Freud (Freud a dit), en Einstein (Einstein a dit). Le PGN est donc croyant. La dispute athée-croyant est mal posée : les athées ont toujours eux aussi foi en quelqu'un (ou en quelque chose). La vraie dispute est celle-ci : en qui faut-il croire? En Moïse ou en Spinoza ? En Mahomet ou en Freud ? Il s'agit toujours d'une dispute entre croyants, lesquels ne sacrifient pas aux mêmes dieux.

Je participe du premier type de foi. Celle qui surgit des entrailles et qui précède toute nomination, c'est-à-dire toute identification de l'"être" de cette foi. Cette foi-là ne dérive pas d'une croyance. Au contraire c'est cette-foi là qui bâtit les croyances.

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 296 messages
Forumeur confit,
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il y a une heure, aliochaverkiev a dit :

Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur. Mon incompréhension du discours dominant provient de ce fait : le plus grand nombre, en abrégé le PGN éprouve la foi du second type. Foi en Dieu (en tant que représentation extérieure à soi), foi en un homme considéré comme illustre (détenteur d'un savoir par exemple), foi en une femme...ou foi dans n'importe quel mythe, profane ou sacré.

Bonjour Alio,

Je partage votre approche, nous sommes tous des croyants qui s’ignorent.

Quand il s’agit de dénoncer l’autre, ce vaurien, que nous désignons comme « ce sans foi, ni loi », celui que nous tenons à distancier, à différencier de ce que nous sommes « intimement », c’est l’aveu implicite d’une croyance. La foi religieuse pour les uns, la foi dans l’ordre et le respect de la loi pour les autres.

Ce trait humain et universel m’a toujours interpellé dans sa permanence et ceci est curieusement observable partout dans le monde.

Toutes les civilisations passées ont marqué de leur empreinte leurs croyances, avec tous les vestiges historiques qui en témoignent encore.

Notre époque n’y fait pas exception, elle s’inscrit elle aussi dans de multiples croyances, dans quelques millénaires (j’espère) les ruines de nos constructions contemporaines, à leur tour, seront les témoins des croyances de notre époque, suscitant des interrogations analogues à celles dont nous discutons en ce moment. (je l’espère aussi)

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 029 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

 

1 - (30-10-2018)

Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur. Mon incompréhension du discours dominant provient de ce fait : le plus grand nombre, en abrégé le PGN éprouve la foi du second type. Foi en Dieu (en tant que représentation extérieure à soi), foi en un homme considéré comme illustre (détenteur d'un savoir par exemple), foi en une femme...ou foi dans n'importe quel mythe, profane ou sacré.

Ici par exemple il y a des personnes qui ont foi en Dieu bien sûr mais aussi des personnes qui ont foi en Spinoza (Spinoza a dit), en Freud (Freud a dit), en Einstein (Einstein a dit). Le PGN est donc croyant. La dispute athée-croyant est mal posée : les athées ont toujours eux aussi foi en quelqu'un (ou en quelque chose). La vraie dispute est celle-ci : en qui faut-il croire? En Moïse ou en Spinoza ? En Mahomet ou en Freud ? Il s'agit toujours d'une dispute entre croyants, lesquels ne sacrifient pas aux mêmes dieux.

Je participe du premier type de foi. Celle qui surgit des entrailles et qui précède toute nomination, c'est-à-dire toute identification de l'"être" de cette foi. Cette foi-là ne dérive pas d'une croyance. Au contraire c'est cette-foi là qui bâtit les croyances.

 

Vous ignorez le doute méthodique de Descartes ? Ces auteurs que vous citez sont satisfaisants à la raison. La foi n'est qu'un espoir de vérité. Et comme nul ne veut être instable comme l'oiseau sur un branche, que chacun préfère se tromper que de rester dans l'incertitude, que l'on fait pencher la balance d'autant plus aisément qu'elle n'a pas de contrepoids : cultivez-vous.

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)

Je participe aussi du premier type de foi, surgi du plus profond de moi avant que de lui avoir mis un nom. C'est comme une "intuition profonde" : on a reçu une conviction intérieure, chercher pour trouver devient alors le but.

Croire en quelque chose est le propre de l'homme. 

Est-il préférable d'être entouré de personnes méchantes, orgueilleuses et arrogantes qui partagent la même croyance que nous, ou de personnes gentilles, humbles et respectueuses, même si elles ne la partagent pas ?

Le choix est évident.

Modifié par Swannie
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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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bonjour

la Foi serait-elle une conviction pur et dur ? comme l'Amour , la Foi ne s'explique pas . elle peut-être due à une révélation ou à quelque chose de plus " profond " dont aucune explication ne peut-être donné .

il se peut que certaines de ces choses particulières ne soit pas du niveau de l'intellect et encore moins de la raison ?

bonne journée 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
il y a 22 minutes, le merle a dit :

bonjour

la Foi serait-elle une conviction pur et dur ? comme l'Amour , la Foi ne s'explique pas . elle peut-être due à une révélation ou à quelque chose de plus " profond " dont aucune explication ne peut-être donné .

il se peut que certaines de ces choses particulières ne soit pas du niveau de l'intellect et encore moins de la raison ?

bonne journée 

Pour la foi de type 1, c'est cela, sauf que je considère qu'elle provient de l'intelligence intuitive assortie du coeur qui approuve, en rien de la raison, puisque le coeur a ses raisons que la raison ignore. Il n'y a donc pas d'explication à cela, sinon quelques infos ici concernant cette forme d'intelligence :

http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Developper-son-intelligence-intuitive

 

Modifié par Swannie
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 4 heures, aliochaverkiev a dit :

Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur.

En logique, on distinguera plutôt la foi naturelle (fondée sur des motifs de crédibilité - par exemple la foi que l'on porte à la parole d'un scientifique, ou à des faits qui sont admis par la plupart des gens) de la foi surnaturelle (du genre de la révélation). Or, il y a des représentations dans les deux cas.

Car enfin, est-ce que la foi n'est pas nécessairement foi en quelque chose ? Et est-ce que la distinction que tu fais ne revient pas seulement à distinguer une foi vraie d'une foi feinte ? La foi de l'homme qui va à l'Église parce que tout le monde y va n'est finalement qu'une foi en ses semblables, foi que ce que la collectivité croit est le vrai. Alors que la foi que tu qualifies d'intérieure pourrait être la foi du chrétien qui vit intimement la foi chrétienne, pour qui sa religion n'est pas une affaire grégaire.

Mais alors la foi intime de ce chrétien devient foi surnaturelle, elle ne porte plus sur les choses de ce monde.

Quant à la foi sans représentation, est-elle encore une foi ? N'est-elle pas seulement quelque chose comme une sérénité, une confiance, une béatitude ?

Il y a 4 heures, aliochaverkiev a dit :

Mon incompréhension du discours dominant provient de ce fait : le plus grand nombre, en abrégé le PGN éprouve la foi du second type. Foi en Dieu (en tant que représentation extérieure à soi), foi en un homme considéré comme illustre (détenteur d'un savoir par exemple), foi en une femme...ou foi dans n'importe quel mythe, profane ou sacré.

La dispute athée-croyant est mal posée : les athées ont toujours eux aussi foi en quelqu'un (ou en quelque chose). La vraie dispute est celle-ci : en qui faut-il croire? En Moïse ou en Spinoza ? En Mahomet ou en Freud ? Il s'agit toujours d'une dispute entre croyants, lesquels ne sacrifient pas aux mêmes dieux.

Il faut tout de même distinguer le régime de croyance de la religion de celui de la science ou de la religion. La croyance religieuse est conservatrice: elle tend au rejet du reste, alors que la croyance scientifique ou philosophique est progressiste: elle invite à la diversification des sources de la réflexion. La dispute athée-croyant porte plutôt là-dessus.

Cela dit, je dénonce aussi cette dispute car la religion et le concept de Dieu véhiculent une relation au mystère que l'athée rejette souvent en bloc.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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il y a 36 minutes, Dompteur de mots a dit :

Il faut tout de même distinguer le régime de croyance de la religion de celui de la science ou de la religion. La croyance religieuse est conservatrice: elle tend au rejet du reste, alors que la croyance scientifique ou philosophique est progressiste: elle invite à la diversification des sources de la réflexion. La dispute athée-croyant porte plutôt là-dessus. 

Cela dit, je dénonce aussi cette dispute car la religion et le concept de Dieu véhiculent une relation au mystère que l'athée rejette souvent en bloc. 

La religion n'est pas forcément conservatrice, en tous cas pas dans les pays anglo-saxons ou en Amérique latine : voir la théologie de la libération par exemple. Et la philosophie n'est pas forcément progressiste non plus : Christopher Lasch est-il progressiste ?

Non si opposition il y a entre religion et philosophie/science elle réside bien dans le fait que la première place sa confiance dans le discours invérifiable d'un autre en circuit fermé, quand la seconde prétend nous aider à nous en tirer par notre propre raison, tous seuls comme des grands.

Nous pourrions dire que dans la première démarche il suffit de boire la parole donnée et de l'accepter, tandis que dans la seconde chacun est invité à investiguer, expérimenter et tester par lui-même (qu'il le fasse ou non) et réviser ses jugements en fonction.

Modifié par Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 6 heures, aliochaverkiev a dit :

Il semble qu'il y ait deux types de foi. Celle qui surgit de l’intérieur de soi. Celle qui dérive d'une représentation d'un extérieur.

Et pourquoi cette foi, si elle s'originait bien en ton for intérieur, se fixerait-elle sur une religion déjà constituée plutôt que sur une autre ? Quand bien même nous te concéderions le privilège d'une expérience mystique d'unité avec Dieu et le monde, rien ne t'obligerait à la rapprocher d'une religion existante qui te/nous précède.

Au contraire j'ai l'impression que les philosophes ont toujours été vus d'un regard suspicieux par les autorités religieuses, pour ces raisons là : ou bien il faut faire semblant de redécouvrir Dieu par soi même (p.ex. Descartes ou Pascal) et on a affaire à un Dieu jus-de-pomme complètement construit conceptuellement, dont on ne voit pas bien en quoi il se rattacherait à une tradition ou à une définition plutôt qu'à une autre, ou bien il faut accepter la Révélation sur la seule foi des Saintes Ecritures et donc renoncer au devoir d'utiliser son propre jugement.

La seule foi qui pourrait provenir de l'intérieur serait une forme de déisme mystique indépendant de toute Révélation. Mais quelle différence entre ce déisme mystique et l'illumination d'un bouddhiste qui atteint le nirvana sans Dieu ?

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Quasi-Modo a dit :

Et pourquoi cette foi, si elle s'originait bien en ton for intérieur, se fixerait-elle sur une religion déjà constituée plutôt que sur une autre ? Quand bien même nous te concéderions le privilège d'une expérience mystique d'unité avec Dieu et le monde, rien ne t'obligerait à la rapprocher d'une religion existante qui te/nous précède.

 

Cette foi qui surgit de l'intérieur de soi ne se fixe pas sur une religion déjà constituée, elle n'en a pas besoin, rien ne l'oblige à se rapprocher d'une religion existante, elle lui est inutile. Sur une culture, sur une voie à suivre, oui, mais pas sur une religion.

Modifié par Swannie
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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

2- Cette foi qui surgit de l’intérieur de soi est éprouvée. Elle ne doit rien à une délibération raisonnée, elle ne doit rien à un quelconque environnement culturel. Il y a perception réelle intérieure, c'est donc un sentiment si je retiens la définition philosophique du sentiment.

Cette foi surgit dans les situations de combat. Je veux dire : elle fait irruption dans le champ conscient lors du combat. Elle habite d'abord le champ inconscient. Elle peut agir sans nécessairement passer par le champ conscient.

Lorsque Samuel, bébé prématuré, tuyauté de partout est laissé seul par les médecins, à l'écart, dans une petite pièce, en attendant sa mort, ils ont la surprise le lendemain de constater que l’enfant vit, et se bat pour vivre, alors que rien ne permet de dire que le champ conscient chez un bébé si jeune ait pu être activé. Ils reprennent les soins. Samuel survivra contre toute attente. En lui existe, dans le champ inconscient, une foi qui parvient à bousculer la mort. Mais à ce niveau-là le mot foi est-il approprié ? probablement pas. Quel mot employer ? Volonté. C'est le mot qu’emploierai Schopenhauer. Volonté. C'est quand cette volonté fait irruption dans le champ conscient sous forme d'un sentiment que le mot foi apparait. Foi en cette volonté qui jaillit en soi. Donc ce ne serait pas une foi qui jaillirait des entrailles ce serait une Volonté, un vouloir.

Nous serions dans cette dualité : le plus grand nombre (PNG) a foi en des êtres ou des objets extérieurs (Dieu, Spinoza, Freud, Madona, Johnny, la femme du voisin, la lessiveuse -il est savoureux cet exemple biblique), un petit nombre a foi en une volonté jaillit de l'intérieur. Le PNG a une foi en un extérieur, la minorité a une foi qui s'enracine dans le sentiment.

Deux mondes étrangers l'un à l'autre.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 22 heures, Swannie a dit :

Je participe aussi du premier type de foi, surgi du plus profond de moi avant que de lui avoir mis un nom. C'est comme une "intuition profonde" : on a reçu une conviction intérieure, chercher pour trouver devient alors le but.

Il y a les ELUS et puis les autres ! Il y a ceux qui "reçoivent" et puis les autres ! C'est comme ça ! Finalement Dieu n'est pas partout ! :)  Il fait ses choix ! 

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 14 heures, aliochaverkiev a dit :

2- Cette foi qui surgit de l’intérieur de soi est éprouvée. Elle ne doit rien à une délibération raisonnée, elle ne doit rien à un quelconque environnement culturel. Il y a perception réelle intérieure, c'est donc un sentiment si je retiens la définition philosophique du sentiment.

Cette foi surgit dans les situations de combat. Je veux dire : elle fait irruption dans le champ conscient lors du combat. Elle habite d'abord le champ inconscient. Elle peut agir sans nécessairement passer par le champ conscient.

Lorsque Samuel, bébé prématuré, tuyauté de partout est laissé seul par les médecins, à l'écart, dans une petite pièce, en attendant sa mort, ils ont la surprise le lendemain de constater que l’enfant vit, et se bat pour vivre, alors que rien ne permet de dire que le champ conscient chez un bébé si jeune ait pu être activé. Ils reprennent les soins. Samuel survivra contre toute attente. En lui existe, dans le champ inconscient, une foi qui parvient à bousculer la mort. Mais à ce niveau-là le mot foi est-il approprié ? probablement pas. Quel mot employer ? Volonté. C'est le mot qu’emploierai Schopenhauer. Volonté. C'est quand cette volonté fait irruption dans le champ conscient sous forme d'un sentiment que le mot foi apparait. Foi en cette volonté qui jaillit en soi. Donc ce ne serait pas une foi qui jaillirait des entrailles ce serait une Volonté, un vouloir.

Nous serions dans cette dualité : le plus grand nombre (PNG) a foi en des êtres ou des objets extérieurs (Dieu, Spinoza, Freud, Madona, Johnny, la femme du voisin, la lessiveuse -il est savoureux cet exemple biblique), un petit nombre a foi en une volonté jaillit de l'intérieur. Le PNG a une foi en un extérieur, la minorité a une foi qui s'enracine dans le sentiment.

Deux mondes étrangers l'un à l'autre.

Deux mondes étrangers l'un à l'autre, jusqu'au point que, même lorsqu'ils parlent la même langue, le plus souvent, ils ne se comprennent pas.

Chez le petit enfant (4 à 7 ans) le sens inné de l'émerveillement va jouer un grand rôle dans la foi qui surgit de l'intérieur de lui, les réponses que vont lui apporter les adultes à ce moment à ses questionnements, selon leur contenu, sont déterminantes pour lui : l'ancrer (parce que c'est déjà ce qu'il ressent intérieurement de manière encore inconsciente) ou engendrer les combats parce qu'elles s'opposent à ce ressenti, ce profond sentiment intérieur inné.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, Quasi-Modo a dit :

La religion n'est pas forcément conservatrice, en tous cas pas dans les pays anglo-saxons ou en Amérique latine : voir la théologie de la libération par exemple. Et la philosophie n'est pas forcément progressiste non plus : Christopher Lasch est-il progressiste ?

Non si opposition il y a entre religion et philosophie/science elle réside bien dans le fait que la première place sa confiance dans le discours invérifiable d'un autre en circuit fermé, quand la seconde prétend nous aider à nous en tirer par notre propre raison, tous seuls comme des grands.

Nous pourrions dire que dans la première démarche il suffit de boire la parole donnée et de l'accepter, tandis que dans la seconde chacun est invité à investiguer, expérimenter et tester par lui-même (qu'il le fasse ou non) et réviser ses jugements en fonction.

J'ai eu 2 likes sur mon post, dont 1 trophée. Je pense que je suis dispensé de répondre à ceci.

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Membre, In love with life and truth, Posté(e)
Swannie Membre 10 264 messages
In love with life and truth,
Posté(e)
Il y a 23 heures, Quasi-Modo a dit :

 

Nous pourrions dire que dans la première démarche il suffit de boire la parole donnée et de l'accepter, tandis que dans la seconde chacun est invité à investiguer, expérimenter et tester par lui-même (qu'il le fasse ou non) et réviser ses jugements en fonction.

Dans la première démarche, il y a la conviction intérieure intime et profonde qui s'exprime, révélant une présence vivante et bien réelle. Les concernés "marchent" et "avancent" véritablement avec Dieu, Dieu en soi, alors que les autres le cherchent à l'extérieur d'eux.

Conversation d'une petite fille avec son grand-père, alors qu'elle avait environ 5 ou 6 ans, au cours d'une promenade en forêt. Leur promenade les fit déboucher soudainement sur une grande clairière au milieu de laquelle s'étalait un grand lac, le ciel était bleu, le soleil brillait de tous ses feux, seul le chant des oiseaux troublait le silence. La petite fille émerveillée par la splendeur du paysage, se retourna vers son grand père et lui dit :

- qui a fait tout ça, le soleil, le ciel et tout ? 

- on l'appelle Dieu, répondit le grand père.

- wouah il est super fort Dieu, c'est trop beau. Mais où il est , qu'est ce qu'il fait là ?

- partout, dans tout ce qui vit.

Après un moment de réflexion, la petite fille enchaina :

- dans moi et dans toi aussi alors ? 

- oui, tu le découvriras dans ta conscience et dans ton cœur si tu l'aimes. Ta conscience, elle est dans ta tête, c'est la petite voix qui te montre que tu fais soit le mal soit le bien envers les autres, tous les autres, que tu les connaisses ou non.

- elle me grondera si je fais le mal, la voix ?

- non, elle te montrera seulement que c'est mal, jusqu'à ce que tu répares ce mal que tu as fait.

- et si je fais le bien ? 

- elle te remplira de joie, et tu aimeras ça.

- alors je l'aime déjà Dieu ! 

Et elle se mit à chanter, ravie.

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 10 minutes, Swannie a dit :

Dans la première démarche, il y a la conviction intérieure intime et profonde qui s'exprime, révélant une présence vivante et bien réelle. Les concernés "marchent" et "avancent" véritablement avec Dieu, Dieu en soi, alors que les autres le cherchent à l'extérieur d'eux.

Conversation d'une petite fille avec son grand-père, alors qu'elle avait environ 5 ou 6 ans, au cours d'une promenade en forêt. Leur promenade les fit déboucher soudainement sur une grande clairière au milieu de laquelle s'étalait un grand lac, le ciel était bleu, le soleil brillait de tous ses feux, seul le chant des oiseaux troublait le silence. La petite fille émerveillée par la splendeur du paysage, se retourna vers son grand père et lui dit :

- qui a fait tout ça, le soleil, le ciel et tout ? 

- on l'appelle Dieu, répondit le grand père.

- wouah il est super fort Dieu, c'est trop beau. Mais où il est , qu'est ce qu'il fait là ?

- partout, dans tout ce qui vit.

Après un moment de réflexion, la petite fille enchaina :

- dans moi et dans toi aussi alors ? 

- oui, tu le découvriras dans ta conscience et dans ton cœur si tu l'aimes. Ta conscience, elle est dans ta tête, c'est la petite voix qui te montre que tu fais soit le mal soit le bien envers les autres, tous les autres, que tu les connaisses ou non.

- elle me grondera si je fais le mal, la voix ?

- non, elle te montrera seulement que c'est mal, jusqu'à ce que tu répares ce mal que tu as fait.

- et si je fais le bien ? 

- elle te remplira de joie, et tu aimeras ça.

- alors je l'aime déjà Dieu ! 

Et elle se mit à chanter, ravie.

 

Mon petit fils :

-- Pépé, à l'école y'a des filles qui disent qu'elles croient en Dieu ! C'est quoi Dieu ?

Moi :

-- C'est que des conneries !

Mon petit fils :

-- Ah ! Aussi je me disais bien qu'elles avaient un air bizarre !

Modifié par Blaquière
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le mot : Volonté désigne ce que le champ conscient reçoit en lui. Est-le mot qui convient ? Il est choisi ce mot par analogie avec ce que le champ conscient reçoit lorsqu'il y a confrontation au vouloir d'un tiers. C'est toujours la difficulté : pour désigner un sentiment, le rendre intelligible à soi et aux autres il faut passer par un détour objectif ou approchant une objectivité. Volonté : cela désigne une action puissante exercée sur soi, une action intentionnelle. Dès perception de cette action impérative sur soi il y a ce réflexe : nommer l'être de cette action. S'il y a action il y a quelqu’un ou quelque chose qui produit cette action. Nous humanisons aussitôt les actions perçues. C'est un impératif logique : nous cédons aux règles de la logique, nous cédons au principe de causalité, tout a une cause, tout a une origine. Faut il y céder ? Y céder peut provoquer des errements. Si, percevant une volonté qui s'exerce sur moi, de l'intérieur, je dis : volonté de Dieu, sacrifiant ainsi à la tyrannie de la logique, je commence une errance, car j’introduis ce mot : Dieu, lequel est déterminé par un champ culturel donné. J'introduis une culture propre à une civilisation déterminée. Alors que le processus ressenti, le surgissement d'une réalité perçue appelée Volonté réfère à un espace et à un temps infiniment plus vaste que l'espace et le temps d'une civilisation humaine quelconque. Car il est probable que cette irruption en soi, de ce que j'appelle Volonté, dépasse très largement comme champ expérience, le seul champ d’expérience de l’humanité. Je peux bien sûr introduire tout autre mot que Dieu, mais je risque toujours en choisissant un autre mot de m'égarer encore dans les méandres d’interprétations propres à une civilisation donnée.

Il vaut mieux s'en tenir au mot Volonté, lui-même imparfait d'ailleurs, sans céder à la tyrannie de la logique qui ne peut qu'aggraver l'imperfection de la représentation.

Schopenhauer se sépare de Kant sur ce point : la chose en soi. Mais il réintroduit ce concept en laissant entendre que la Volonté est elle-même l'effet, en soi, d'une réalité inaccessible.L'un travaille dans le champ de la raison et introduit l'idée de la chose en soi. L'autre travaille dans le champ du sentiment et introduit l'idée d'un inaccessible dont procèderai la Volonté. Si la raison et le sentiment sont nos deux instruments d’exploration de notre univers sous ses deux faces matérielles et spirituelles alors ces deux champs sont chacun bordé par une réalité inaccessible à l'entendement humain. L'univers humain évolue entre deux mondes inaccessibles.

Modifié par aliochaverkiev
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Invité Barbara lebol
Invités, Posté(e)
Invité Barbara lebol
Invité Barbara lebol Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 20 heures, aliochaverkiev a dit :

2- Cette foi qui surgit de l’intérieur de soi est éprouvée. Elle ne doit rien à une délibération raisonnée, elle ne doit rien à un quelconque environnement culturel. Il y a perception réelle intérieure, c'est donc un sentiment si je retiens la définition philosophique du sentiment.

Cette foi surgit dans les situations de combat. Je veux dire : elle fait irruption dans le champ conscient lors du combat. Elle habite d'abord le champ inconscient. Elle peut agir sans nécessairement passer par le champ conscient.

Lorsque Samuel, bébé prématuré, tuyauté de partout est laissé seul par les médecins, à l'écart, dans une petite pièce, en attendant sa mort, ils ont la surprise le lendemain de constater que l’enfant vit, et se bat pour vivre, alors que rien ne permet de dire que le champ conscient chez un bébé si jeune ait pu être activé. Ils reprennent les soins. Samuel survivra contre toute attente. En lui existe, dans le champ inconscient, une foi qui parvient à bousculer la mort. Mais à ce niveau-là le mot foi est-il approprié ? probablement pas. Quel mot employer ? Volonté. C'est le mot qu’emploierai Schopenhauer. Volonté. C'est quand cette volonté fait irruption dans le champ conscient sous forme d'un sentiment que le mot foi apparait. Foi en cette volonté qui jaillit en soi. Donc ce ne serait pas une foi qui jaillirait des entrailles ce serait une Volonté, un vouloir.

Nous serions dans cette dualité : le plus grand nombre (PNG) a foi en des êtres ou des objets extérieurs (Dieu, Spinoza, Freud, Madona, Johnny, la femme du voisin, la lessiveuse -il est savoureux cet exemple biblique), un petit nombre a foi en une volonté jaillit de l'intérieur. Le PNG a une foi en un extérieur, la minorité a une foi qui s'enracine dans le sentiment.

Deux mondes étrangers l'un à l'autre.

:plus:

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